Je vous remercie tout d’abord pour tous vos messages suite à mon article « stop au non ». Vous avez été nombreuses à me dire que mes mots vous avez aidé …alors je vais essayer de continuer dans cette voie. Les livres d’Isabelle Filliozat apaisent tellement mon quotidien que si je peux à mon tour vous aider à alléger le votre; j’en serai ravie 🙂
Avant de rentrer dans le vif du sujet, j’aimerai juste rappeler que la parentalité ou l’éducation positive ne signifie pas qu’il faut « tout passer » à l’enfant. Lorsqu’on se lance dans la magnifique expérience de la parentalité positive, on décide simplement de voir l’éducation comme une relation entre l’enfant et les parents où on fait face ENSEMBLE à une situation …
C’est pourquoi quand on voit notre bébé faire une crise, il est préférable aussi bien pour lui que pour nous de chercher à comprendre pourquoi il se met dans cet état plutôt que de le gronder ou de tout faire pour qu’il arrête cette crise sans remonter à l’élément déclencheur. En effet: connaitre l’élément déclencheur permet non seulement de « travailler » dessus pour que la crise s’arrête mais également, à titre préventif pour faire en sorte qu’elle ne se reproduise pas.
Je me rappelle plusieurs de vos com’ sur une vidéo sur instagram où on voit Lino marcher dans un rayon d’un magasin sans toucher à tout ni tout dévaster sur son passage 🙂 Mais quelques semaines avant, ce n’était pas le même bébé: une vraie tornade dans un magasin de chaussures! Impossible de le raisonner : il voulait attraper toutes les boites, sortait toutes les chaussures …bref l’enfer !! J’ai commencé à me dire qu’il allait être impossible d’aller faire les courses avec lui! Que c’était une terreur et franchement ça ne me faisait pas rigoler 😦

…Puis Isabelle Filliozat est venue à ma rescousse 😉 et m’a apporté un énorme soulagement en revenant sur ces fameuses crises dans les supermarchés …elle parlait même de celles où l’enfant tape des pieds et hurle en se roulant par terre :celles qui te donnent la vraie HONTE … et que l’on interprète facilement comme un caprice de l’enfant.
Mais Isabelle Filliozat explique que l’on peut facilement éviter ce genre de scène stressante aussi bien pour nous que pour l’enfant (je reviendrai plus tard sur sa conception du caprice). Elle rappelle d’abord que le supermarché (tout comme la fête foraine par exemple) est un endroit bourré de stimulis pour l’enfant (les néons, les bruits, les couleurs, les même produits qu’à la maison que bébé reconnait, …) et nous, nous sommes facilement absorbés par nos courses ( essayer de faire vite, sans rien oublier) . Si on agit pas en amont, le bébé va vite être dépassé par toutes ces stimulations, il ne va plus savoir où donner de la tête, il va avoir envie de tout toucher, tout nous montrer … il va s’exciter et ne va plus pouvoir canaliser cette montée de stress …qui va souvent se terminer en crise dans le magasin où une fois arrivé à la maison!
Même si c’est vrai qu’un supermarché n’est certainement pas un endroit pour aller balader nos enfants, dans la vraie nous sommes quand même bien obligés d’y aller de temps en temps …avec eux!
Dans ces cas là ; elle insiste sur la prévention : dés qu’on rentre dans le magasin, on peut demander à notre enfant de nous aider, le fait de lui donner une tâche va lui permettre de focaliser son attention dessus et va éviter qu’il ne se laisse envahir par toutes les stimulations environnantes.
Et ça marche!! Lorsque nous allons faire les courses avec Lino : il ne veut plus rester dans le caddie. Il veut marcher à côté de nous. Alors pour éviter qu’il parte dans tous les sens ou qu’il s’arrête à tous les rayons; je lui demande de mettre les courses dans le caddie : il adore … il est tout fier et reste à côté de moi pour continuer son travail tout le temps des courses. Il faut juste se rappeler que nos bébés ne gardent pas en mémoire les informations pendant bien longtemps: du coup pour éviter qu’ils ne s’éparpillent, il faut simplement leur rappeler leur tache régulièrement. Ce qui est rigolo, c’est que même si on demande 10 fois à Lino s’il veut nous aider à mettre les courses dans le chariot, c’est avec un sourire tout fier qu’il nous répond à chaque fois
Isabelle Filliozat préconise aussi de commenter positivement les actions de notre enfant chaque fois qu’il accomplit la tache qu’on lui a donné … : « bravo : tu as bien mis le paquet dans le caddie, tu es fort « …
Bien sûr ce n’est pas réservé qu’au supermarché 😉 …on applique aussi maintenant ses conseils à la maison quand Lino commence à s’exciter ou à s’énerver : on lui donne une mission (en se baissant pour lui parler à sa hauteur) : aller jeter qq chose à la poubelle, nous aider à vider le lave vaisselle, mettre la table, faire la cuisine ou le ménage … il prend son rôle très au sérieux et met toute son énergie à accomplir sa tâche .




Je pense à une dernière chose , un nouveau petit rituel qui a soulagé mon quotidien : le matin au réveil, Lino était scotchée à moi, il ne voulait même pas aller dans les bras de son père ;( ! Mais depuis une dizaine de jours, un nouveau venu a complètement modifié son attitude : Lulu notre poisson rouge 😉 . Désormais le matin quand il se réveille, c’est avec son père qu’il veut aller! Il reste calme le temps qu’il lui change la couche (alors qu’avant c’était une étape un peu compliquée) pour pouvoir vite descendre ensemble …aller donner à manger à Lulu 😉 …et moi pendant ce temps, j’ai droit à quelques minutes de sommeil en plus !!